29/11/2018
Au 1er février 2019, le prix de l'électricité pourrait faire un bond de 2 à 4%. Une augmentation qui arrive au pire moment pour l'exécutif, en pleine mobilisation des gilets jaunes.
C'est une hausse dont l'exécutif se serait bien passé. La Commission de régulation de l'énergie doit bientôt transmettre à Bruno le Maire et François de Rugy sa proposition pour l'évolution des tarifs réglementés au 1er février. Et c'est une hausse de 3 à 4% qui devrait s'appliquer à plus de 25 millions de foyers français selon l'Opinion. Le Parisien évoque quant à lui une augmentation de 2,3 % en 2019 et de 3,3 % en 2020 due à l'obligation pour EDF de revendre une partie de sa production nucléaire à ses concurrents. En tous les cas, on s'oriente vers une augmentation substantielle des prix.
Une hausse qui arrive au pire moment pour le gouvernement qui fait face à la grogne des gilets jaunes qui protestent déjà contre l'augmentation des taxes sur le litre d'essence et de diesel prévue en janvier. Selon la CLEE, association de consommateurs industriels et tertiaires d’électricité, relayée par Le Parisien, le surcoût pour les consommateurs d’électricité (particuliers et entreprises) pourrait atteindre 1,05 milliard d’euros dès 2019 et 1,55 milliard en 2020 si les autorités ne relèvent pas le plafond de 100 TWh qui correspond aux 25% de la production nucléaire française d'EDF qu'elle doit revendre et qui ne répondraient plus à la demande des alternatifs.
>> À lire aussi : Tarifs de l'électricité : vers une augmentation de votre facture
Pour faire face à la hausse des tarifs de l'électricité, le gouvernement pourrait réviser la formule réglementaire appliquée par la Commission de régulation de l'énergie sur les tarifs de l'électricité, comme cela a été fait il y a quelques années pour le livret A selon l'Opinion. Outre le timing serré pour modifier cette règle d'ici la fin de l'année, baisser les recettes d'EDF pourrait être mal reçu par les investisseurs d'EDF, dont l'État est propriétaire à 84%. La valeur boursière des titres EDF a en effet augmenté d'une dizaine de milliards d'euros en un an. Le gouvernement va donc devoir choisir : faire face à la colère populaire des gilets jaunes en cas de hausse de l'électricité, ou mécontenter les investisseurs.
php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire